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Lunel a rendez-vous avec l’Histoire

Le 21 octobre, la Ville de Lunel a rendez-vous avec l’Histoire.

Hommage au pasteur Pierre-Charles Toureille, exposition des œuvres de Jacob Barosin et conférence animée par Michaël Iancu sur le passé juif de Lunel… c’est un voyage au cœur de l’histoire et de l’Histoire que la Ville de Lunel vous invite à réaliser.

« La mémoire, ce passé au présent » disait François Chalais, journaliste, grand reporter et chroniqueur français du siècle dernier. Dans notre société où le numérique est omniprésent et où l’on consomme en « slidant » sans vraiment se poser et réfléchir, il est toujours nécessaire, voire vital, de prendre le temps de se rappeler. Aujourd’hui, c’est ce
que la Ville de Lunel a choisi de faire avec ce projet mémoriel, éducatif et citoyen. La notion de souvenir prend tout son sens avec cette journée phare du 21 octobre. Résister se conjugue au présent. Trop souvent l’actualité nous rappelle qu’il faut lutter pour nos valeurs qui sont le ciment de la République. La liberté n’est pas innée, loin de là. Alors, prenons le temps de se souvenir de ceux qui, par le passé, ont risqué leur vie pour en sauver d’autres, ceux qui ont suivre dire non et résister.

Au départ de cette journée qui va mettre à l’honneur l’Histoire avec un grand H mais également l’histoire de Lunel et le devoir de mémoire, il y a un homme exceptionnel : le Pasteur Pierre-Charles Toureille. Le 11 octobre 1941, ce dernier s’installe avec toute sa famille à Lunel. La petite ville lui plaît : il y a une gare pour aller à Nîmes ou à Montpellier et il y a surtout un collège pour ses enfants. À cette époque, il est aumônier en chef des réfugiés et
prisonniers protestants dans les camps d’internement de la zone sud. Mais très vite, au-delà de ses missions traditionnelles de pasteur, lorsque les mesures prises par les autorité de Vichy et allemandes se durcissent, en particulier à l’encontre les Juifs, le Pasteur Toureille ne peut pas rester sans rien faire. Il y a urgence, il sent que les camps de déportation vont se transformer en camp de concentration et avec eux la mort à l’horizon. Ses missions caritatives se transforment en missions de sauvetage. De véritables opérations clandestines pour aider les évadés à se cacher, leur fournir des vivres, fabriquer des faux papiers d’identité, organiser des routes d’évasion vers l’Espagne ou
la Suisse… Cet homme discret dont tout le monde pense à l’époque qu’il est pro-allemand !, va s’atteler à sauver des vies. Ce personnage hors norme, héros injustement méconnu, voir oublié dans son pays, a reçu en 1973 le titre de Juste parmi les nations et témoin de la Libération de Lunel. Pour saluer sa mémoire et son courage, à l’initiative du comité d’entente des anciens combattants et des victimes de guerre de Lunel et sous le haut patronage de la secrétaire d’État Patricia Mirallès, en présence de hautes autorités régionales et nationales et religieuses des différents cultes, une plaque commémorative sera apposée sur l’ancienne aumônerie où il a vécu à Lunel. Cet hommage
marquera également le début du cycle mémoriel du 80e anniversaire de la Libération de Lunel qui se poursuivra sur l’année 2024.

Dévoilement de la plaque en hommage au pasteur Pierre-Charles Toureille, Juste parmi les nations 16 h 
au 224 Bd de Strasbourg à Lunel

Second temps fort de cette journée, le vernissage de l’exposition intitulée « Jacob Barosin, un peintre en exil » consacrée à ce peintre et artiste d’origine russe-juive. Jacob Barosin (1906-2001) est originaire de Berlin et diplômé des Beaux Arts. Entre 1940 et 1942, il est hébergé à Lunel alors qu’il fuyait avec sa femme Sonia le nazisme. De ce séjour résulteront de nombreux dessins et aquarelles représentant les habitants, les rues et les sites du Lunel de cette époque. Plus tard, en 1947, le couple émigrent aux États-Unis où Jacob restera actif comme artiste en mettant l’accent sur des thèmes bibliques. Il travaillera comme illustrateur pour le réseau de télévision NBC pendant quinze ans. Pendant toutes les années de guerre en France, dans des camps ou dans la clandestinité, Barosin a peint chaque fois qu’il en a eu l’occasion. C’est toute cette production que le public pourra découvrir lors de cette exposition. Un devoir de mémoire artistique en quelque sorte, rendu possible grâce à un partenariat avec le Musée du Mémorial de l’Holocauste des États-Unis de Washington qui met à la disposition de la Ville de Lunel des reproductions de 33
oeuvres de Jacob Barosin sur la cité pescalune. Un moment rare à ne pas rater, une véritable plongée dans l’Histoire de France et de Lunel et la découverte d’un superbe artiste. Cette exposition sera installée à l’Espace Castel jusqu’au 3 novembre 2023.

Vernissage de l’exposition « Jacob Barosin, un peintre en exil » à 17h 
Espace Castel – Gratuit

Pour finir cette journée chargée d’histoire et de mémoire, la Ville de Lunel a convié Michaël Iancu, Docteur en histoire, directeur de l’Institut Universitaire Maïmonide–Averroès–Thomas d’Aquin et délégué régional du Comité Français pour Yad Vashem. Chercheur et auteur de nombreux ouvrages, Michaël Iancu reviendra sur le riche passé juif de Lunel qui débute en 1140 avec l’arrivée de familles juives chassées d’Espagne, les Tibonnides. Le judaïsme a profondément marqué le Midi de la France de son empreinte. Ses traces ont été gommées par le temps, souvent effacée par les transformations urbaines, mais la présence juive en Occitanie et à Lunel est attestée depuis des siècles.

« Lunel, une petite Jérusalem ? Les juifs de Lunel et d’Occitanie, une histoire méconnue »
Espace Castel à 18h – Gratuit, dans la limite des places disponibles

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