Eglise : les vitraux déposés partent en restauration

C’est donc une première phase qui s’est finie ce mercredi 6 décembre avec la dépose des vitraux situés sur le façade en travaux de l’Eglise Notre-Dame-du-Lac. En effet, la société en charge de ce méticuleux travail œuvre également au rythme du chantier engagé sur la façade. Une grande partie de cette dernière a été décroûtée : il reste maintenant l’intervention sur les vitraux pour libérer l’espace afin de poursuivre le travail sur la pierre à l’intérieur des alcôves qui abritaient ces derniers. Et de même pour intervenir sur les vitraux, un premier travail sur la façade devait être achevé pour libérer la place et l’échafaudage et ainsi permettre la dépose des vitraux… Vous l’aurez compris, mettre en valeur l’église est donc un chantier serré et qui demande une parfaite coordination entre les entreprises.

Aujourd’hui, l’heure était à la finalisation : les derniers vitraux ont été enlevés et seront, il faut les remplacer dans les alcôves pour un plexiglas taillé aux mesures. Ce fut l’occasion de rencontrer Sklaerenn Imbeaud, vitrailliste et Maître artisan en métier d’art reconnu. C’est avec son équipe qu’elle a pris en charge les vitraux lunellois et explique les prochaines étapes qui se dérouleront à Castres, dans son atelier. Il va tout d’abord nettoyer plusieurs décennies, voire plus, de saleté et de poussière. Puis, il faudra prendre des photos, procéder au démontage de la structure en plomb qui lie chaque pièce. Ensuite les mauvaises restaurations seront refaites : manque de peinture, réparation de fissure, création de pièce pour combler les accidents et détériorations, création d’une nouvelle armature en plomb… autant d’étapes précises et minutieuse qui redonneront aux vitraux de l’Eglise toute leur splendeur mais qui leur permettront également d’affronter les 150 prochaines années !  Dans l’ensemble, les vitraux de Lunel sont de belle facture et on peut même, grâce à leur dépose, en dater certains. En effet, les vitraux les plus bas sont une série du Maître verrier Pagès installé à Montpellier et réalisés en 1872. Ce sont tous les vitraux de représentation, avec des personnages et de jolis détails. Les vitraux les plus élevés ne semblent pas pour le moment être de la même période et du même atelier. Mais peut-être en apprendrons-nous plus avec le processus de restauration qui va débuter à Castres.  Prochain objectif : réinstaller les vitraux pour la fin janvier. Et bien sûr passer à une seconde phase. Il est prévu qu’ensuite, ce soient les vitraux de l’autre façade qui soient traités et en fin de chantier, ceux du choeur. Quant à la rosace, elle ne peut être déposée du fait de l’installation de l’orgue Cavaillé-Coll dans l’Eglise. Mais elle ne sera pour autant oubliée puisqu’elle va subir un nettoyage.